LA PRESSE > GIGI BIGOT

« Peau d’âme »

Avec tendresse, finesse, Gigi Bigot nous donne à suivre Angèle, du camp d’internement d’hier à son pliant pliable sous le pommier en fleurs d’aujourd’hui, des affres de la guerre aux bonheurs de la vie. Avec un sacré talent, elle mêle réalité historique et imaginaire. Quelle belle utilisation du Blanche Neige de notre enfance : une méchante reine pour dénoncer tous les totalitarismes … Et pourtant, jamais la conteuse n’est donneuse de leçons. Les choses sont dites, tout simplement. Le public les reçoit en plein cœur. Et se surprend au détour d’une phrase ou à la respiration de l’accordéon, à essuyer une larme. L’émotion est forte, de plus en plus forte, mais jamais étouffante. Gigi Bigot et Michèle Buirette, dont la musique accompagne avec une complicité plus que réussie le texte, ont su trouver avec justesse, le savant équilibre entre légèreté et gravité. Sans en rajouter. Chapeaux bas, Mesdames !
Midi Libre,
23 février 2003

Les mots terrifiants qui disent ces poids devenus plumes, le barbelé, l‘humiliation, la faim, se mêlent donc aux contes merveilleux, aux histoires cocasses d‘Angèle, devenue instit‘ laïque, aux pleurs et aux rires de l‘accordéon. « Y‘a d‘la joie », les premières notes, pleurées par les soufflets chromatiques de Michèle Buirette, font entrer peu à peu les spectateurs dans les histoires et les rêves de ces femmes « belles et entêtées ». Gigi leur rend hommage en les « contant » parce que « le conte est un mensonge pour mieux dire la vérité.
Ouest France,
16 Avril 2003

Les déplacements des deux artistes sur scène, la lumière qui les suit et les histoires qui s’enchâssent, tous ces tableaux et ces séquences semblables à celles des informations diffusées dans les cinés d’après-guerre, tout cela nous plonge dans la vie d’une femme et dans ces pages d’histoire qu’on ne doit ni revivre, ni oublier.
Journal du Festival de Vassivière,
Aôut 2003

La soirée de samedi au 2ème colloque des amitiés judéo-lacaunaises connut un moment intense avec le spectacle de Gigi Bigot « Peau d’âme ». La conteuse narre avec un humour fort et beaucoup de malice, la condition des femmes internées, car indésirables. La gravité et la légèreté qui se côtoient ont provoqué une émotion qui est renforcée par l’accordéon et les chansons de Michèle Buirette. Inoubliable ! Le public leur fit une standing ovation.
La Dépêche,
27 Septembre 2003

C’est aussi la complicité réussie avec l’accordéoniste Michèle Buirette, une sacrée présence en scène qui ne se contente pas du second plan où sont si souvent relégués les musiciens dans les spectacles de contes. Leurs voix se mêlent, se superposent, et ça chante, et ça danse, et ça rit comme dans une fête populaire. « La musique permet de faire passer en douceur des choses très dures car elle s’adresse à autre chose que la raison.» Comme les contes merveilleux qui sont dans ce spectacle la part du rêve, ou du cauchemar. Ce sont encore les flashs infos de la télé et leur ton mièvre qui nous révèlent peu à peu (…) la triste réalité du camp et lui donne un sacré arrière-goût d’actualité.
La Griffe,
Avril 2003