REGARDS CROISES > GIGI BIGOT

« Peau d’âme »

Angelita Bettini, ancienne internée
  « Les enfants ont besoin de savoir, de comprendre. Nous sommes fautifs de notre silence. Et ils comprennent très bien quand on leur dit qu’il n’existe qu’une race, celle des humains (…). Ce spectacle est inspiré de mon témoignage. Gigi Bigot a réalisé un travail intellectuel, avec un sacré respect.
A l’âge que j’ai, c’est ma légion d’honneur !»

Jacques Fijalkow, président de l’association judéo-lacaunaise
  « Comment Peau d’âme, le spectacle présenté à Lacaune par Gigi Bigot allait-il être reçu par un public composé des descendants des Juifs assignés à résidence à Lacaune pendant la Deuxième Guerre mondiale, et par des descendants des familles qui les avaient accueillis alors dans leur village ? Le malentendu était possible. Ayant personnellement déjà vu le spectacle, j’étais sans inquiétude. Je dois avouer que je m’étais trompé : j’espérais une réaction positive, elle fut tout simplement enthousiaste. Tour à tour, essuyant une larme ou esquissant un sourire, les uns et les autres ont su percevoir la délicatesse des sentiments qui commandait le spectacle, et vibrer aux péripéties d’une héroïne dans laquelle ils ont su reconnaître le témoin des évènements douloureux dont ils sont la mémoire survivante. Merci à Gigi et à sa partenaire d’avoir su si bien réveiller avec ses armes nos émotions les plus profondes. »

Mechtild Gilzmer, historienne, auteur de « Camps de femmes »
  « Je suis très reconnaissante quand les gens comme Gigi Bigot prennent la relève. Lors du spectacle, j’ai vu ces femmes vivantes. Je les vois devant moi avec cette envie de vivre, cette énergie. Ce qui était pour moi matière
historique est tout à coup vivant. Que ce soit à Mende qu’on les entende pour la première, c’est le plus grand
cadeau. »

Rémi Demonsant, secrétaire de l’association pour perpétuer le souvenir des camps de Rieucros et de Brens
  « Un spectacle sur les camps de concentration pouvait faire craindre le pire, c‘est-à-dire une production manichéenne, passéiste, larmoyante… Or, « Peau d’âme» est intimement pétri de l’histoire des camps de Rieucros et de Brens et du vécu des internées, mais ces matériaux ont été magnifiés – sans être trahis – par un formidable travail de création artistique, à la fois littéraire, musicale, scénique … Angèle, son héroïne, bien ancrée dans le monde actuel est toujours prête à s’envoler dans la mémoire et l’imaginaire. C’est un spectacle qui vous transporte de l’émotion la plus intense au rire libérateur. Un grand merci, pour cette création vraiment originale, à Gigi Bigot et à Michèle Buirette, son irremplaçable complice ! »